Le Comité de libération nationale italien, qui venait de déclencher l'insurrection, évacue la ville pour éviter les heurts avec les Yougoslaves. Au printemps 1942, les insurgés communistes sont la cible de l'opération Trio que mènent les occupants à l'Est de la Bosnie. Des représentants partisans et tchetniks se rencontrent début octobre pour définir les modalités d'une alliance : ils mènent conjointement plusieurs opérations pendant une brève période, avant la rupture définitive entre les deux mouvements. N'ayant pu trouver un terrain d'entente avec MihailoviÄ, les Allemands lancent ensuite une opération pour appréhender ce dernier, qui leur échappe de justesse[116],[113],[121],[122]. Le général Mario Roatta, qui succède à Ambrosio début 1942 et a autorité sur l'ensemble des zones d'occupation italiennes, publie en mars la circulaire 3C sur les opérations de maintien de l'ordre. Le front de Syrmie, âprement défendu, résiste jusqu'en avril 1945. La Yougoslavie est ensuite démembrée, et son territoire annexé ou occupé par l'Allemagne, l'Italie, la Hongrie et la Bulgarie. Les chefs de l'insurrection sont pour la plupart d'anciens membres du Parti agrarien, ou des organisations tchetniks de l'entre-deux-guerres, ou les deux. Avant de retourner voir le souverain, Å ubaÅ¡iÄ se rend cependant à Moscou pour rencontrer Staline. Dans diverses unités partisanes, les commissaires politiques sont assassinés et les sympathisants des Tchetniks prennent alors le contrôle[174]. (, Si le soutien aérien aux Partisans a été coordonné par les Anglo-américains, l'avion responsable de l'évacuation de Tito était piloté par un équipage soviétique, qui avait reçu l'appareil via le programme, Bien qu'ayant accepté la capitulation des troupes allemandes, l'amiral, S'il est certain que des tueries ont été commises sur le sol yougoslave après que les Croates ont été refoulés de la région de Bleiburg, une controverse demeure quant au fait qu'un massacre ait eu lieu à Bleiburg même, bien que des survivants oustachis aient affirmé que des troupes communistes avaient franchi la frontière autrichienne et mitraillé des fugitifs. Prejudice est un jeu de tir de science-fiction qui propose des combats dynamiques au cours desquels les moindres décisions peuvent avoir des conséquences fatales sur le champ de bataille. Le soulèvement albanais ne s'arrête pas pour autant : en effet, seuls les Serbes du Kosovo accueillent les Partisans comme des libérateurs. Du fait de leur marge de manÅuvre limitée, l'organisation de Tito a comme principal relai au Kosovo les résistants communistes albanais d'Enver Hoxha[267]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le 1er décembre, afin de préparer un programme politique en vue de l'après-guerre, ÄuriÅ¡iÄ organise un congrès tchetnik à ŠahoviÄi, dans les bouches de Kotor : celui-ci se déroule en présence de représentants de la société civile serbe, mais en l'absence de MihailoviÄ et ÄukanoviÄ qui y ont cependant envoyé des représentants. Le 19 juin, Roatta conclut avec PaveliÄ un accord qui donne aux Oustachis la responsabilité de la zone centrale du pays : dans le même temps, il est décidé de créer une Milice volontaire anticommuniste (MVAC), destinée à appuyer les troupes italiennes[164]. En avril, alors qu'un débarquement allié est jugé de plus en plus probable, les Allemands entreprennent de remettre de l'ordre parmi les collaborateurs slovènes : une cinquantaine d'officiers de la Garde nationale sont arrêtés pour avoir été en contact avec MihailoviÄ. MihailoviÄ revient en Serbie à la mi-1943, après avoir échappé au Monténégro à l'offensive Schwarz : si la Serbie a connu, depuis 1941, moins de combats que les autres parties du pays, elle est particulièrement éprouvée par la dureté de l'occupation, les restrictions alimentaires, le travail forcé â environ 100 000 Serbes sont envoyés en Allemagne pour y travailler, en guise de « contribution à l'effort de guerre » de la Serbie â et les exactions commises par la Wehrmacht, la Gestapo et les collaborateurs, qui exécutent plusieurs centaines de personnes par mois en guise de mesures de maintien de l'ordre[205]. Ses effectifs se limitent alors à quelques centaines de membres. Neubacher et von Weichs négocient avec des groupes tchetniks locaux, dont ils obtiennent qu'ils se rapprochent du gouvernement collaborateur serbe. La Serbie comme la Croatie, ainsi que les autres zones occupées, connaissent une très importante inflation. à l'automne 1944, les Alliés opèrent finalement un débarquement d'ampleur limitée dans les Balkans, non pas en Yougoslavie mais en Grèce, où l'arrivée des troupes britanniques, qui ramènent avec elles le gouvernement grec en exil, fait obstacle à l'EAM-ELAS : les communistes grecs, battus militairement par les Alliés, sont empêchés de prendre le pouvoir[354]. Lors de l'offensive contre la Yougoslavie, les envahisseurs prévoient de laisser principalement aux Italiens la responsabilité de la Croatie, les Allemands étant surtout intéressés par les aspects économiques et par le statut des Volksdeutsche locaux. L'AVNOJ adopte une déclaration â co-rédigée par le Serbe MoÅ¡a Pijade et le Slovène Edvard Kardelj[286] â annonçant un projet de fédération « démocratique » où les droits des nationalités seraient reconnus, et où la Serbie, la Croatie, la Slovénie, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine formeraient des entités fédérées à part entière. (, Parmi les auteurs de livres polémiques sur le sujet, on peut citer le journaliste David Martin, défenseur de MihailoviÄ qui publie en, Certains de ces films sortent à l'étranger et bénéficient de co-productions et de distributions internationales : c'est notamment le cas de, The Former Yugoslavia's Diverse Peoples: A Reference sourcebook, The Muslims of Bosnia-Herzegovina : Their historic development from the Middle Ages to the dissolution of Yugoslavia, Le Organizzazioni paramilitari nell'Italia repubblicana (1945-1991), Srpskohrvatski / ÑÑпÑкоÑ
ÑваÑÑки, République fédérative populaire de Yougoslavie, campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée, Bombardements italiens de la Palestine mandataire, Invasion italienne du Somaliland britannique, une dictature particulièrement meurtrière, Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne, invasion germano-soviétique de la Pologne, théâtre d'opérations moyen-oriental et nord-africain, Crimes de l'Ãtat indépendant de Croatie, organisations tchetniks de l'entre-deux-guerres, Résistance en Macédoine yougoslave pendant la Seconde Guerre mondiale, Conseil antifasciste de libération nationale de Yougoslavie, Ensemble commémoratif de la bataille de la Neretva, Armée populaire de libération de Macédoine, ministère du Reich aux Affaires étrangères, Comité national de libération de la Yougoslavie, Assemblée anti-fasciste pour la libération du peuple macédonien, République fédérative socialiste de Yougoslavie, Conseil antifasciste de libération nationale, se disloque progressivement et cesse d'exister en tant qu'Ãtat, David Martin, 80; Journalist Focused On Foreign Policy, Funérailles d'Ãtat en Serbie pour Pierre II de Yougoslavie, Solution définitive de la "question de Trieste" par la conclusion des accords entre l'Italie et la Yougoslavie à Osimo (Ancona) le 10 novembre 1975, Mihailovic (1893-1946). OstojiÄ et LalatoviÄ prévoient de rejoindre directement MihailoviÄ â dont ils deviennent par la suite des subordonnés â mais Hudson, qui a pour mission de s'informer sur la situation globale, prend d'abord contact avec les Partisans. En se rapprochant de Tito, les Britanniques visent non seulement à s'informer sur la situation, mais également à nouer de bonnes relations avec le chef communiste dans l'espoir de l'influencer, et aussi à donner des gages de bonne volonté aux Soviétiques[226]. Entre 175 000 et 200 000 soldats allemands sont faits prisonniers par les Yougoslaves. Leon Rupnik, également extradé d'Autriche, est condamné à mort et exécuté[366]. S’inscrire. Les deux chefs de la résistance ne parviennent pas à définir de ligne commune, en raison de leur méfiance mutuelle, mais surtout de divergences stratégiques fondamentales : alors que Tito souhaite unir leurs forces en vue d'un soulèvement général, MihailoviÄ veut mettre fin à une insurrection qu'il juge prématurée et dont il pense qu'elle ne pourra que mettre les populations civiles en danger[56],[116]. Une controverse demeure quant au rôle de Draža MihailoviÄ[11] : s'il semble avoir condamné ces actions à titre personnel et s'en être plaint à son entourage, le chef des Tchetniks ne prend aucune mesure concrète pour arrêter les massacres. Les communistes prennent Cetinje le 13 novembre. Le Parti populaire slovène, rallié à cette idée, suggère aux Italiens une liste d'officiers à libérer pour les utiliser contre les communistes. L'un des responsables du coup d'Ãtat, le général DuÅ¡an SimoviÄ, prend la tête d'un gouvernement de coalition. Pour des raisons peu claires, Rupnik est démis au bout d'un mois de ses fonctions de commandant de la Garde nationale, et ne redevient « Inspecteur général » des Domobranci qu'en septembre 1944. Par ailleurs, la Hongrie annexe également une partie de la Slavonie[49]. En avril 1944, un accord est conclu entre le Parti communiste slovène et le Parti communiste italien pour définir leurs zones d'action respectives en Istrie et en Vénétie julienne, en fonction de la répartition ethnique entre Slovènes et Italiens. Des Juifs de la zone d'occupation hongroise en Serbie sont par ailleurs expulsés vers les régions sous occupation allemande, où ils sont internés puis tués dans le camp de Banjica[87]. Le gouvernement yougoslave, pour lequel Salonique présente un grand intérêt stratégique, est séduit par cette idée, mais le projet de corps expéditionnaire allié dans les Balkans bute sur la mauvaise volonté des Britanniques : ceux-ci ne veulent en effet pas provoquer l'Italie, qui n'a pas encore rejoint le conflit. Le 23 avril, LjotiÄ meurt dans un accident de voiture. Le partage économique entre les occupants est inégal en fonction des zones : si les Allemands se réservent le plus gros des ressources de la Croatie â aux dépens des Italiens â et de la Serbie, ils coopèrent en Macédoine avec les Bulgares pour organiser l'exploitation des gisements de minerais[64]. Appréhendé en chemin, il est conduit en présence de PaveliÄ qui, une fois informé, se dit intéressé par ce plan. Les Partisans enfoncent les lignes italiennes et tchetniks, traversent la Drina et reprennent pied au Monténégro[184], en plein territoire tchetnik : devant leur avance, MihailoviÄ doit quitter son quartier-général pour un campement dans les collines, à une vingtaine de kilomètres de Berane. En juillet, les groupes rebelles serbes à la frontière entre la Dalmatie, la Bosnie et la Croatie prennent contact avec les Italiens, à qui ils font savoir qu'ils n'éprouvent aucune hostilité envers eux, et qu'ils arrêteront le combat en échange de leur protection[81]. Des manifestations hostiles à l'alliance avec Hitler, qui regroupent principalement des jeunes Serbes, éclatent dans plusieurs villes[29]. Ce Season Pass contient deux extensions de scénario inédites se déroulant après la fin du jeu, quatre héros uniques disposant chacun de nouvelles compétences et d'apparences exclusives... Vous pouvez grâce à ce Character Pass obtenir les trois packs DLC de personnages jouables ! Les échanges entre Tchetniks et Allemands, dont les conséquences sur les opérations militaires ont été assez négligeables, sont en effet découverts par les Britanniques grâce aux décryptages des messages allemands, ce qui influe sur la décision de Churchill de retirer son soutien aux Tchetniks[277]. Il est déporté en Pologne, tandis qu'une partie de ses hommes est arrêtée et envoyée dans des camps[163],[162]. Les Yougoslaves se trouvent alors pris entre deux feux, entre les Britanniques qui ne peuvent guère les aider concrètement après la chute de la France, et les Allemands dont les exigences se font pressantes puis menaçantes ; ils s'informent également sur la position des Soviétiques, mais ceux-ci cherchent avant tout à se tenir à l'écart du conflit[19],[24]. En Dalmatie, MomÄilo ÄujiÄ, privé du soutien des Italiens, se tourne vers les Allemands afin de se prémunir contre les attaques des Partisans et des Oustachis[274],[275]. à nouveau contacté fin août par Å ubaÅ¡iÄ au sujet de la formation du gouvernement d'union nationale, Tito élude la question, en raison des combats « exceptionnellement durs » que mènent ses troupes contre les Allemands[332]. En mars 1942, Ilija TrifunoviÄ-BirÄanin contacte MihailoviÄ : ce dernier lui envoie alors un courrier qui le nomme commandant des Tchetniks en Bosnie, en Herzégovine, dans la Lika et en Dalmatie, tout en le laissant libre d'agir localement à sa guise. Parmi ceux qui ont été capturés par l'armée de Tito ou remis à celle-ci, une partie est envoyée dans des camps de prisonniers, mais d'autres sont mis à mort sans autre forme de procès. Celle-ci atteint des niveaux vertigineux en Croatie, pays particulièrement concerné par les insurrections. Le congrès, dominé par ÄuriÅ¡iÄ et son entourage, est surtout l'occasion d'exprimer des positions extrémistes et intolérantes : les participants concluent à la nécessité de restaurer la monarchie yougoslave en établissant après la guerre une « dictature tchetnik » temporaire, tout en séparant les populations serbes, croates et slovènes[158]. Après s'être emparé fin 1944 du territoire serbe avec l'aide des Soviétiques, Tito prend le contrôle du reste du pays en triomphant de l'ensemble de ses adversaires, puis s'assure très rapidement le monopole du pouvoir. Le 2 août, les Partisans macédoniens réunissent au monastère de Prohor PÄinjski des délégués qui proclament l'Assemblée anti-fasciste pour la libération du peuple macédonien (AntifaÅ¡istiÄko Sobranie za Narodno Osloboduvanje na Makedonija ou ASNOM), la version macédonienne de l'AVNOJ dont la formation était en projet depuis l'année précédente. Après la signature du traité, les Italiens retirent la majorité de leurs troupes des deuxième et troisième zones, confiant une grande partie des tâches de maintien de l'ordre à leurs alliés croates[67],[70]. NediÄ, qui n'adhère pas particulièrement aux idées fascistes et semble avoir voulu en premier lieu protéger les Serbes de l'anéantissement physique, adopte une posture que le spécialiste des Balkans Paul Garde compare à celle de Pétain en France. Le major BoÅ¡ko TodoroviÄ, l'un des représentants de MihailoviÄ, était parvenu à unifier les groupes locaux, à leur conseiller la prudence dans leur alliance avec les Italiens et à leur faire combattre principalement les Oustachis tout en laissant les occupants se charger des communistes : il est tué par les Partisans en février 1942. Si Tito appartient à la même génération que MihailoviÄ, les cadres de son mouvement sont en moyenne plus jeunes que les officiers tchetniks : leurs années d'action clandestine â voire de guerre, pour ceux qui se sont battus en Espagne â sont un atout de plus par rapport aux Tchetniks dont les chefs, militaires de carrière ou de réserve, n'ont pour la plupart (à quelques exceptions près comme MihailoviÄ lui-même) pas d'expérience du combat. Dans ce message, dont il adresse des copies à Staline et Roosevelt, Churchill salue chaleureusement le chef communiste et lui annonce la fin du soutien britannique aux Tchetniks ainsi que son espoir de voir MihailoviÄ démis de ses fonctions. Le chef des Tchetniks réagit en transmettant à ses commandants une circulaire dans laquelle il affirme être toujours en contact avec le roi[333],[304]. Début octobre, un navire de guerre piloté par des Partisans tente de trouver une base navale sur les côtes italiennes pour les bateaux yougoslaves ayant fui Split investie par les Allemands : il rencontre une équipe américaine de l'OSS qui tentait de son côté de créer une liaison entre l'Italie et les îles de l'Adriatique prises par la résistance yougoslave. Les précautions des Yougoslaves n'affectent en rien sa décision ; une violente campagne de propagande est aussitôt déclenchée en Allemagne, accusant la Grèce et la Yougoslavie de s'être vendues au Royaume-Uni. Fin septembre, les Allemands contrôlent Cetinje, la côte monténégrine et certaines voies de communication, le reste du territoire monténégrin étant livré au combat entre Tchetniks et Partisans. Durant l'été 1941, le Front de libération multiplie les sabotages et les coups de main contre les occupants ; les Italiens réagissent alors avec une grande brutalité[127]. La Garde nationale croate se montre inefficace et ses armes finissent régulièrement dans les mains des communistes. Le général Wilson diffuse un appel aux troupes italiennes, auxquelles il ordonne de se soumettre à son autorité, de ne pas remettre leurs armes aux Allemands, et de combattre ces derniers aux côtés des « peuples des Balkans ». Les Britanniques sont initialement les seuls à aider concrètement les résistants yougoslaves â en l'occurrence les Tchetniks, le seul mouvement avec lequel ils sont en contact direct â en leur faisant parvenir des armes, du matériel et des devises. C'est fin 1943 qu'a lieu la première phase des massacres des foibe, au cours desquels des centaines de civils italiens sont jetés dans les gouffres (foibe) des régions calcaires[254]. L'opération Ratweek est lancée le 1er septembre : les Partisans, comme convenu, harcèlent les troupes allemandes pour ralentir leur retrait de la Yougoslavie ; ils mettent également l'opération à profit pour attaquer les Tchetniks.