Pour remédier, comme il se doit, à ces dangers, les Pères synodaux ont insisté sur la nécessité d'exprimer clairement, en fixant, au besoin, une terminologie plus précise(75), autant l'unité de la mission de l'Eglise, à laquelle participent tous les baptisés, que la diversité substantielle du ministère des pasteurs, qui est fondé sur le sacrement de l'Ordre, diversité par rapport aux autres ministères, offices et fonctions ecclésiales, fondées elles sur les sacrements du Baptême et de la Confirmation. Cela se réalise concrètement par leur participation à la vie et à la mission de l'Eglise, au service de qui les fidèles laïcs mettent leurs ministères et leurs charismes variés et complémentaires. Le dialogue entre les religions est de toute première importance parce qu'il conduit à l'amour et au respect réciproque; il efface ou tout au moins atténue les préjugés entre les adeptes des diverses religions et promeut l'unité et l'amitié entre les peuples»(129). Leur coeur est ouvert à la fraternité, à l'amitié et à la solidarité. A tous et à chacun s'adresse l'appel du Seigneur: Les malades eux aussi sont envoyés comme des ouvriers dans sa vigne. Jn 3, 5), appelés à vivre la communion même de Dieu, à la manifester et à la communiquer dans l'histoire (mission): «En ce jour, dit Jésus, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous» (Jn 14, 20). Il s'agit, au surplus, d'un rayonnement constant, parce que lié à la cohérence continuelle de la vie personnelle avec la foi, et en même temps d'un rayonnement particulièrement incisif, parce que, dans un partage total des conditions de vie, de travail, des difficultés et des espérances de leurs frères, les fidèles laïcs peuvent atteindre le coeur de leurs voisins, de leurs amis, de leurs collègues, et l'ouvrir à l'horizon total, au sens plénier de l'existence: la communion avec Dieu et entre les hommes. Oui, Dieu est le premier et le grand éducateur de son Peuple, comme le dit l'étonnant passage du Chant de Moïse: «Au pays de la steppe, Il l'adopte, dans la solitude éclatante du désert. Que personne cependant n'oublie que le Seigneur, comme le maître du domaine dans la parabole, appelle _ dans le sens qu'Il fait connaître sa sainte volonté de façon concrète et précise _ à toutes les heures de la vie; voilà pourquoi la vigilance, dans le sens d'attention empressée à la voix de Dieu, est une attitude fondamentale et constante du disciple. L'expression première et originelle de la dimension sociale de la personne, c'est le couple et la famille: «Mais Dieu n'a pas créé l'homme solitaire: dès l'origine, "Il les créa homme et femme" (Gn 1, 27). C'est un aspect qui, certes, n'a jamais été négligé par la tradition vivante de l'Eglise, comme on le voit, par exemple, dans l'explication du Psaume 26 que nous présente Saint Augustin: «David reçut l'onction royale. 17. Les fidèles laïcs qui se trouvent, à des titres et à des plans divers, engagés dans la science et la technique, comme aussi ceux qui ont une responsabilité médicale, sociale, législative ou économique, doivent avec courage accepter «les défis» lancés par les nouveaux problèmes de la bioéthique. Le rôle du prêtre était d’interpréter ces cycles et de prophétiser les temps passés et à venir. Le Baptême est la porte et le fondement de la communion dans l'Eglise. Dans la mesure où la femme participe activement et de façon responsable au fonctionnement des institutions, dont dépend la sauvegarde de la priorité qu'on doit donner aux valeurs humaines dans la vie des communautés politiques, les paroles du Concile que nous venons de citer définissent un champ d'apostolat important de la femme: dans toutes les dimensions de la vie de ces communautés, depuis la dimension socio-économique jusqu'à la dimension socio-politique, il faut respecter et promouvoir la dignité personnelle de la femme et sa vocation spécifique: dans le domaine non seulement individuel mais aussi communautaire, non seulement dans des formes laissées à la liberté responsable des personnes, mais encore dans les formes garanties par les lois civiles justes. C'est en ce sens que Méthode d'Olympe écrivait: «Les imparfaits ... sont portés et formés, comme dans le sein d'une mère, par ceux qui sont plus parfaits, afin qu'ils soient conçus et engendrés par la grandeur et la beauté de la vertu»(217); c'est ce qui se produisit pour Saint Paul, porté et introduit dans l'Eglise par les chrétiens formés (en la personne d'Ananie) et devenu ensuite à son tour parfait et père spirituel de tant de fils! De là vient que bien souvent il est incertain du sens de sa vie sur cette terre. 28-31; Rm 12, 6-8; 1 P 4, 10-11). Que l'on songe, par exemple, à la participation des femmes aux Conseils pastoraux diocésains et paroissiaux, comme également aux Synodes diocésains et aux Conciles particuliers. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire» (Jn 15, 4-5). Fondements anthropologiques et théologiques. Et pour que l'école puisse exercer dignement sa fonction d'éducation, les fidèles laïcs doivent se sentir engagés à exiger de tous et à promouvoir en faveur de tous une véritable liberté d'éducation, y compris au moyen d'une législation civile adaptée(220). Chac. C'est pourquoi l'homme «est la première route que l'Eglise doit suivre pour l'accomplissement de sa mission: il est la première route fondamentale de l'Eglise, route tracée par le Christ, route qui passe à travers le mystère de l'Incarnation et de la Rédemption»(133). 2 Co 1, 19; Ap 3, 14). Si l'on veut assurer aux femmes la place à laquelle elles ont droit dans l'Eglise et dans la société, une condition s'impose: l'étude sérieuse et approfondie des fondements anthropologiques de la condition masculine et féminine, visant à préciser l'identité personnelle propre de la femme dans sa relation de diversité et de complémentarité réciproque avec l'homme, et cela, non seulement pour ce qui regarde les rôles à jouer et les fonctions à assurer, mais aussi et plus profondément pour ce qui regarde la structure de la personne et sa signification. 1 Co 13, 13) et pour le bien de l'humanité: La charité, en effet, anime et soutient une solidarité active, très attentive à la totalité des besoins de l'être humain. Dans le contexte d'un monde sans frontières comme celui de la souffrance humaine, tournons nous vers tous ceux qui sont frappés par la maladie sous ses différentes formes: les malades, en effet, sont l'expression la plus fréquente et la plus commune de l'homme qui souffre. 11. Conformément à l'image biblique de la vigne, les fidèles laïcs, comme tous les membres de l'Eglise, sont des sarments, branchés sur le Christ, qui est Lui, la vraie vigne, et c'est par Lui qu'ils sont rendus vivants et donneurs de vie. En même temps, on a beaucoup apprécié leur dévouement habituel dans les communautés ecclésiales et leur généreuse disponibilité à pratiquer des suppléances dans des situations graves ou des besoins chroniques(72). La formation doctrinale des fidèles se révèle de nos jours de plus en plus urgente, du fait non seulement du dynamisme naturel d'approfondissement de la foi, mais aussi de la nécessité de «rendre raison de l'espérance» qui est en eux en face du monde et de ses problèmes graves et complexes. C'est ce qui se réalise lorsque, avec des moyens licites, la science et la technique s'engagent dans la défense de la vie et dans le soin des maladies dès le commencement, se refusant au contraire _ au nom de la dignité même de la recherche _ aux interventions qui altéreraient le patrimoine génétique de l'individu et de la race humaine(139). En ce sens, l'exhortation Evangelii nuntiandi, qui a eu des conséquences si grandes et si bienfaisantes pour l'éveil d'une collaboration diversifiée des fidèles laïcs à la vie et à la mission évangélique de l'Eglise, cette exhortation rappelle que «le champ propre de l'activité évangélisatrice des laïcs, c'est le monde, vaste et compliqué, de la politique, de la réalité sociale, de l'économie; comme aussi celui de la culture, de la science et des arts, de la vie internationale, des instruments de communication sociale; et encore d'autres réalités particulièrement ouvertes à l'évangélisation, comme celle de l'amour, de la famille, de l'éducation des enfants et des adolescents, le travail professionnel, la souffrance. En beaucoup de pays du monde, ils représentent la moitié de la population totale, et, souvent, la moitié en chiffre du peuple de Dieu lui-même qui vit dans ces pays. Le fruit du Synode, que cette Exhortation entend faire abonder le plus possible dans toutes les Eglises répandues dans le monde, naîtra de l'accueil effectif que l'appel recevra de la part de tout le Peuple de Dieu et, en lui, de la part des fidèles laïcs. L'insertion dans le Christ au moyen de la foi et des sacrements de l'initiation chrétienne est la racine première qui crée la nouvelle condition du chrétien dans le mystère de l'Eglise, qui constitue sa «physionomie» la plus profonde, qui est à la base de toutes les vocations et du dynamisme de la vie chrétienne des fidèles laïcs: en Jésus-Christ mort et ressuscité, le baptisé devient une «créature nouvelle» (Ga 6, 15; 2 Co 5, 17), une créature purifiée du péché et vivifiée par la grâce. Comme l'ont affirmé les Pères du Synode: «Les Eglises locales et surtout celles qu'on appelle les jeunes Eglises doivent discerner attentivement parmi leurs propres membres les hommes et les femmes qui ont donné dans de telles conditions (les conditions quotidiennes du monde et de l'état conjugal) le témoignage de la sainteté et qui peuvent servir d'exemple aux autres, afin que, si le cas se présente, ils soient proposés pour la béatification et la canonisation»(47). Et c'est justement parce qu'elle découle de la communion ecclésiale, que cette participation des fidèles laïcs à la triple fonction du Christ exige d'être vécue et réalisée dans la communion et pour la croissance de cette communion même. L'Eglise-mère est appelée à s'associer à cette oeuvre d'éducation divine, l'Eglise tant en elle-même que dans ses diverses articulations et expressions. Introduction I Table des matièresTable des matières Introduction 2 1. Ces derniers temps, le phénomène d'association entre laïcs a pris des formes particulièrement variées et une grande vitalité. Et très justement. Assurément il est urgent partout de refaire le tissu chrétien de la société humaine. L'Eglise ne s'est jamais avouée vaincue en face de toutes les violations que le droit à la vie, droit précisément de tout être humain, a subies et continue à subir de la part des particuliers ou des autorités elles-mêmes. Dans cette même Assemblée synodale cependant, à côté de jugements positifs, les critiques n'ont pas manqué. La Bible nous présente l'homme âgé comme le symbole de la personne riche de sagesse et de crainte de Dieu (cf. Le baptême est donc une nouvelle naissance, c'est une régénération. Il est extrêmement opportun que certaines associations nouvelles et certains mouvements nouveaux, étant donné leur diffusion souvent nationale et même internationale, reçoivent une reconnaissance officielle, une approbation explicite de l'autorité ecclésiastique compétente. Qui peut dénombrer les enfants qui n'ont pas vu le jour, parce que tués dans le sein de leur mère, les enfants abandonnés, ou maltraités par les parents eux-mêmes, les enfants qui grandissent privés d'affection et d'éducation? Ainsi à l'intérieur de l'état de vie laïque se trouvent différentes «vocations», en d'autres termes, des chemins spirituels et apostoliques différents qui concernent chacun des fidèles laïcs. Seul le sacrement de l'Ordre confère au ministre ordonné une participation particulière à la fonction du Christ Chef et Pasteur et à son sacerdoce éternel(70). L'apôtre Pierre nous adresse cet avertissement: «Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres, comme de bons gérants de la grâce de Dieu sous toutes ses formes» (1 P 4, 10). La communion ecclésiale exige, de plus, la reconnaissance du légitime pluralisme des fidèles laïcs dans l'Eglise et, en même temps, la disponibilité à une mutuelle collaboration. Rm 8, 15-16). Les fidèles laïcs participent à la vie de l'Eglise non seulement en exerçant leurs ministères et leurs charismes, mais de bien d'autres façons encore. Nous lisons déjà dans un texte clair et dense du Concile Vatican II: «Participant à la fonction du Christ, prêtre, prophète et roi, les laïcs ont leur part active dans la vie et l'action de l'Eglise ... Nourris par leur participation active à la vie liturgique de leur communauté, ils s'emploient avec zèle à ses oeuvres apostoliques; ils acheminent vers l'Eglise des hommes qui en étaient peut-être fort éloignés; ils collaborent avec ardeur à la diffusion de la parole de Dieu, particulièrement par les catéchismes; en apportant leur compétence, ils rendent plus efficace le ministère auprès des âmes, de même que l'administration des biens de l'Eglise»(122). Que signifie donc ce mot complexe de "communion"? _ L'engagement à être présents dans la société humaine pour le service de la dignité intégrale de l'homme, conformément à la doctrine sociale de l'Eglise. 21. Sur la vocation universelle à la sainteté, le Concile Vatican II s'est exprimé en termes lumineux. Base de l'égalité de tous les hommes entre eux, la dignité de la personne est aussi le fondement de la participation et de la solidarité des hommes entre eux: le dialogue et la communion s'enracinent finalement en ce que les hommes «sont», plus encore qu'en ce que les hommes «ont». Il est également le patron des orfèvres. Elle était féconde et feuillue grâce à l'abondance de l'eau» (Ez 19, 10); «Mon ami avait une vigne sur un coteau plantureux. Il est juste, assurément, de parler des droits de l'homme _ comme, par exemple, le droit à la santé, au logement, au travail, à la famille, à la culture _ mais c'est propager l'erreur et l'illusion que d'en parler, comme on le fait souvent, sans défendre avec la plus grande vigueur le droit à la vie, comme droit premier, origine et condition de tous les autres droits de la personne. Les puoins transportaient habituellement un sac de guérisseur contenant des os, ... Pour le peuple Mi'kmaq, le gouvernement, la politique, l'économie et la spiritualité sont tous interreliés. Se situant dans la même ligne, le Concile Vatican II écrit: «Cette spiritualité des laïcs doit revêtir des caractéristiques particulières suivant les conditions de vie de chacun: vie conjugale et familiale, célibat et veuvage, état de maladie, activité professionnelle et sociale. Les nouveaux arrivants (les Français) qui avaient la mauvaise habitude de tout renommer préféraient les nommer «Malécites». Que nous soyons le corps du Christ, cela ressort clairement du fait que nous avons tous reçu l'onction et qu'en Lui nous sommes oints (christi) et Christ, parce que, d'une certaine manière, la tête et le corps forment le Christ dans son intégrité»(19). Ainsi, par l'effusion du Baptême et de la Confirmation, le baptisé participe à la mission même du Christ Jésus, le Messie Sauveur. De cette façon, le mystère unique et identique de l'Eglise révèle et revit, dans la diversité des états de vie et dans la variété des vocations, l'infinie richesse du mystère du Christ. C'est là une affirmation fondamentale, qui doit, de toute évidence, être comprise à la lumière de «l'ecclésiologie de communion»: parce qu'ils sont divers et complémentaires, les ministères et les charismes sont tous nécessaires à la croissance de l'Eglise, chacun selon sa propre modalité. 28. Le Concile peut dès lors indiquer le sens propre et particulier de l'appel de Dieu qui s'adresse aux fidèles laïcs. Le Saint Esprit, en confiant à l'Eglise-Communion les différents ministères, l'enrichit d'autres dons et impulsions particulières, appelés charismes. Chaac est lâéquivalent du dieu Tlaloc chez les Aztèques. De nos jours l'accroissement du nombre des personnes âgées en différents pays du monde et le départ anticipé à la retraite ouvrent de nouveaux espaces au travail apostolique des personnes âgées: c'est là une tâche à assumer avec courage, en surmontant résolument la tentation de se replier nostalgiquement sur un passé qui ne reviendra plus et de se refuser à un engagement présent, à cause des difficultés rencontrées dans un monde sans cesse nouveau; il s'agit, au contraire, de prendre sans cesse une conscience plus claire de son rôle personnel dans l'Eglise et dans la société, car ce rôle ne connaît pas d'arrêt provoqué par l'âge, mais ne fait que prendre des aspects nouveaux. «Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail. Dans cette contribution apportée à la famille des hommes, dont l'Eglise porte la responsabilité, une place spéciale revient aux fidèles laïcs, en raison de leur «caractère séculier» qui les engage, selon des modalités propres et irremplaçables, «dans l'animation chrétienne de l'ordre temporel». En cette rencontre, l'homme "devient le chemin de l'Eglise" et c'est là l'un des chemins les plus importants»(200). C'est là un nouvel aspect de la grâce et de la dignité du baptême: les fidèles laïcs participent, pour leur part, à la triple fonction de Jésus-Christ: sacerdotale, prophétique et royale. Revenons à la lecture de la parabole évangélique: «Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit: "Pour quoi êtes-vous restés là, toute la journée, à ne rien faire?". La communauté chrétienne a transcrit, de siècle en siècle, dans l'immense multitude des personnes malades et souffrantes, la parabole du bon Samaritain, en révélant et en communiquant l'amour de guérison et de consolation du Christ. C'est en ce sens que Dieu en Jésus-Christ appelle chacun de nous par son nom propre, qui ne peut prêter à confusion. Quant à ce qui est de la participation à la mission apostolique de l'Eglise, il est certain qu'en vertu du Baptême et de la Confirmation, la femme _ comme l'homme _ participe à la triple fonction de Jésus-Christ, Prêtre, Prophète et Roi, et, par conséquent, est habilitée et engagée dans l'apostolat fondamental de l'Eglise: l'évangélisation.