On doit aussi à Delacroix l'ébauche d'un Dictionnaire des Beaux-Arts, assemblé et publié par Anne Larue, et des articles sur la peinture. Durieu, étude de nu pour Delacroix vers 1855. Cet ensemble composé dâun plafond, avec une verrière centrale entourée de huit caissons (quatre grands et quatre petits), de quatre frises situées au-dessus des portes et fenêtres, et de huit pilastres, lui fut payé 35 000 francs[125]. à l'inauguration des fresques, aucun officiel ne sera présent. Le romantisme, en vérité, pourrait n'être réduit à se définir que par l'excès de la saillie, qui est le principe de l'art-même et de la peinture avant tout. Câest mon point de mire. Aller dans une écurie tous les matins ; se coucher de très bonne heure et se lever de même ». On peut lire au jeudi 4 octobre 1855 : « Je ne puis exprimer, le plaisir que j'ai eu à revoir Jenny. Ligne, marque allongée tracée sur le papier ou sur une surface quelconque : Trait de crayon. Charles-François Delacroix, avocat à Paris à partir de 1774, devient député sous la Convention. Du type Solaire, noble et charismatique ? En deux envois[86], il expose tout dâabord : En 1828, Charles Motte, éditeur rue des Marais, publie Faust, la tragédie de Goethe traduite par Philipp Albert Stapfer, illustrée dâune suite de 17 lithographies par Delacroix. à peine son Åuvre fut-elle achevée dans le salon du Roi, qu'en septembre 1838 le ministre de l'Intérieur Camille de Montalivet lui confie le décor de la bibliothèque de l'Assemblée nationale, toujours dans le palais Bourbon[132]. Dans les quatre caissons principaux, il a représenté quatre figures allégoriques symbolisant pour lui, les forces vives de lâÃtat : la Justice, lâAgriculture, lâIndustrie et le Commerce, et la Guerre[127]. La revue publie également la longue « Lettre sur les concours[99] » que Delacroix avait adressée le 1er mars 1831, afin dâaccentuer la controverse[100]. et je nâentends pas par ce mot les capharnaüms de la nuit, mais la vision produite par une intense méditation, ou, dans les cerveaux moins fertiles, par un excitant artificiel. Le petit-fils adultérin de Talleyrand, le duc de Morny, président du corps législatif et demi-frère utérin de Napoléon III, fit de Delacroix le peintre officiel du Second Empire, bien que l'empereur lui préférât Winterhalter et Meissonnier[19]. Il y exprime ses convictions esthétiques et son admiration pour ces deux artistes, qui ont eu une grande influence sur son Åuvre. Il obtient la médaille de seconde classe et lâÃtat l'achète 6 000 francs, pour l'exposer ensuite au musée du Luxembourg[59]. Ainsi Baudelaire considère que le peintre nâest pas seulement « excellent dessinateur, prodigieux coloriste, compositeur ardent et fécond, tout cela est évident », mais quâil « exprime surtout lâintime du cerveau, lâaspect étonnant des choses. Le lendemain, pour La Gazette de France, câest le « plus mauvais tableau du Salon ». Il commence la femme traînée par le cheval le 25 janvier[62]. Dès 1864, Henri Fantin-Latour présente au Salon, un Hommage à Delacroix, toile où l'on peut voir Baudelaire, Ãdouard Manet, James Whistler⦠réunis autour d'un portrait du peintre. Plusieurs éléments permettent d'en douter, comme le témoignage peu fiable dâAlexandre Dumas[109]. Dans ses Principes de l'art publiés en 1865, Pierre-Joseph Proudhon résume : « chef de l'école romantique, comme David l'avait été de l'école classique, Eugène Delacroix est un des plus grands artistes de la première moitié du dix-neuvième siècle. » Il ajoutait que dans toute son Åuvre, on ne trouvait pas une seule femme vraiment belle, à lâexception des anges que Hugo voyait féminins dans le Christ au Jardin des Oliviers et dâune femme en buste (sans préciser laquelle) des Scènes des massacres de Scio. Ses lectures sont classiques : Horace, Virgile, mais également Racine, Corneille et Voltaire. Les idéaux libéraux étant aussi ceux du roi Louis Philippe Ier, ce dernier va acheter ce tableau pour 3 000 francs dans le but de l'exposer au Palais du Luxembourg[103]. Ce tableau le place comme porte-drapeau des romantiques, ce qu'il déplore, ne voulant être affilié à aucune école. L'ensemble est accueilli avec enthousiasme par la critique, et a participé à sa reconnaissance en tant qu'artiste complet, se situant dans la tradition de la renaissance italienne. Et à mesure que les temps s'éloignent, on s'aperçoit que, « Nous y sommes tous dans ce Delacroix », Inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des, Maintenant décédé, ex-inspecteur général honoraire des Musées et ex-conservateur en chef honoraire du Cabinet des dessins au musée du Louvre et du, « En langage dâatelier, peinture dâune exécution très lâchée, et dans laquelle la composition et le dessin sont complètement sacrifiés à la couleur ». La constitution de cette encyclopédie lui servira pour ses futurs tableaux[58]. On ne prête qu'aux riches[16] »â¦. Le Christ sur le lac de Génésareth, Walters Art Museum, (1854). Ses résultats aux concours et aux examens de l'Ãcole des beaux-arts ne lui laissent pas espérer un séjour romain ; en 1820, il échoue à la première partie du Prix de Rome. Chacune des cinq coupoles est consacrée à une discipline, évoquée dans les pendentifs par des scènes ou des évènements qui l'ont illustrée : la Législation au centre, la Théologie et la Poésie d'un côté, la Philosophie et les Sciences de l'autre. En 1861, Baudelaire publie un article élogieux sur les peintures de Saint-Sulpice, auquel Delacroix répond par une lettre chaleureuse au poète[159]. Dessin pour une peinture murale à Saint-Denis-du-Saint-Sacrement, musée du Louvre (1844). https://www.podcastfrancaisfacile.com/wp-content/uploads/files/qualitedefaut.mp3. [150] » Il est « le plus suggestif de tous les peintres » en traduisant « avec la couleur ce quâon pourrait appeler lâatmosphère du drame humain.[150]». Débuté en 1822, interrompu en 1824, repris en 1847 jusqu'en 1863 à sa mort, le journal intime de Delacroix est le chef-d'Åuvre littéraire du peintre. Mais ses dernières années sont ruinées par une santé défaillante, qui le plonge dans une grande solitude[161]. Il indique que l'opération a réussi et que le patient fut complètement rétabli au bout de soixante jours. à la mort en 1763 de son père Jean-François Åben, le célèbre ébéniste de Louis XV, Victoire a cinq ans. En plus de Delacroix, le comité était composé des peintres Albert-Ernest Carrier-Belleuse, Pierre Puvis de Chavannes et parmi les exposants se trouvaient Léon Bonnat, Jean-Baptiste Carpeaux, Charles-François Daubigny, Laura Fredducci, Gustave Doré et Ãdouard Manet. Le peintre, d'opinions bonapartistes[100], aurait tout au plus été enrôlé dans la Garde nationale, restaurée le 30 juillet 1830 après avoir été supprimée en 1827, afin de garder le trésor de la Couronne, dâailleurs déjà au Louvre[110]. Thiers, cependant, poursuit son soutien indéfectible dans Le Constitutionnel : « M. Delacroix [â¦] a prouvé un grand talent, et il a levé des doutes en faisant succéder le tableau des Grecs à celui de Dante »[66], comme Théophile Gautier et Charles Baudelaire qui lui consacra un poème un de ses salons[67]. ), bien qu'il se soit parfois déclaré athée. Nous admirons respectueusement M.Ingres ; nous croyons M. Decamps, qui a toutes nos sympathies ; nous n'aimons pas M.Delacroix[154]. M. Auguste, ancien sculpteur devenu aquarelliste et pastelliste, a rapporté de ses voyages en Grèce, Ãgypte, Asie Mineure et Maroc de remarquables études et toute une série dâobjets : étoffes, costumes, armes et bibelots divers. », « chef de l'école romantique, comme David l'avait été de l'école classique, Eugène Delacroix est un des plus grands artistes de la première moitié du dix-neuvième siècle. Lâartiste est en quelque sorte souverain maître de la machine et de la matière. Dès cette date, Delacroix a lâidée de peindre un tableau sur ce thème quâil abandonne au profit de La Barque de Dante[60]. Du type Neptunien, visionnaire, empathique et impressionnable ? Le premier, consacré à Raphaël, paraît en mai et le deuxième, à Michel-Ange, en juillet[96]. Il écrit qu'on lâéloigne pendant cinq ans des commandes publiques, mais il n'en est rien, dès l'année suivante il en obtient[15]. Van Gogh - Le Bon Samaritain d'après Delacroix - 1890. Il y peint la Nature morte aux Homards[77], dont le sens est selon Michèle Hannoosh à trouver dans les caricatures anticléricales que le peintre a réalisé à cette occasion de son ami le général Coëtlosquet en Homard (breton) et en Omar (déguisé en turc) : « L'abbé Casse, missionnaire, prếchant devant le calife Homard »[78]. Ãdouard Manet copie plusieurs tableaux de Delacroix, dont la Barque de Dante. Le tragédien Talma lui confie en 1821 pour le décor de la salle à manger de l'hôtel particulier qu'il se fait construire au 9 rue de la Tour-des-Dames, à Montmartre quatre dessus de porte présentant les quatre saisons dans un style gréco-romain inspiré des fresques d'Herculanum, comme ceux de M. Lottin[40]. Lâofficier turc enlevant sur son cheval lâesclave grecque de la Scène des massacres de Scio (1824, musée du Louvre) s'inspire de l'Officier de chasseurs à cheval de Géricault] (1812, musée du Louvre)[52]. Delacroix a peint ce tableau pour deux raisons. Esquisse pour Le Christ au Jardin des Oliviers (c.1826), musée national Eugène-Delacroix. Suit en décembre 1828 ou en janvier 1829 la commande de deux peintures pour la duchesse de Berry, veuve du fils cadet du roi : Quentin Durward et le Balafré (Musée des beaux-arts de Caen) et La Bataille de Poitiers, dit aussi Le Roi Jean à la bataille de Poitiers (musée du Louvre), achevés en 1830[92]. » et Charles Chauvin dans le Moniteur universel, s'il reconnait une exécution franche et hardie et la couleur chaude et vivante de Rubens, il ne comprend pas « Où sommes-nous ? En 1839, Delacroix part en Flandres voir les peintures de Rubens avec Elisa Boulanger avec qui une idylle s'est nouée et qu'il connait depuis un bal chez Alexandre Dumas en 1833[131]. Les naïades du Débarquement de Marie de Médicis à Marseille de Rubens (1610, musée du Louvre) inspirent la coloration par petites touches de couleurs pures juxtaposées des gouttes dâeau sur les corps de damnés. Il eux de nombreuses commandes dont les décors du Salon Vert aux Tuileries, au Caire et à St Petersbourg. En pleine campagne accessible par le train directement Delacroix vient s'y reposer à l'écart de Paris, où sévit le choléra. Où cet esclave prétend-il monter ce cheval ? Une anecdote circule au sujet de ce tableau, concernant une nappe blanche, point capital de cette scène, que Delacroix avait du mal à peindre. D'octobre 1806 à l'été 1815, Delacroix fréquente un établissement d'élite, le Lycée Impérial (actuel lycée Louis-le-Grand) où il reçoit une bonne instruction. Pour lui, David était le dernier détenteur de « secrets » perdus. Pour eux, Delacroix avait su allier intelligence et culture, en choisissant des thèmes adaptés à lâespace et au volume[130] du lieu à décorer. Pendant toute sa carrière, Delacroix souffrira des carences de son apprentissage technique, sous-estimé dans l'enseignement officiel. Il lui emprunte sa manière : de forts contrastes dâombres et de lumières donnant du relief et du modelé. Il admirait beaucoup son style et ses portraits, et s'est inspiré de son portrait de David Lyon (vers 1825, musée Thyssen-Bornemisza) pour celui du baron de Schwiter (1826-1830, National Gallery de Londres). Talleyrand est en tous cas un proche de la famille Delacroix et l'un des protecteurs occultes de l'artiste[17]. Ce maître de musique, qui a remarqué les talents de lâenfant, recommande à sa mère dâen faire un musicien. Câest lâinfini dans le fini. Il travaille de nombreux paysages, plusieurs vues de Champrosay tant au pastel (musée du Louvre) qu'à la peinture à l'huile (musée du Havre). Charles-Henri Delacroix, lâaîné des enfants de Victoire et Charles-François Delacroix, naît le 9 janvier 1779. Ses tableaux témoignent en effet d'une grande maîtrise de la couleur. Il ne sera élu à lâInstitut de France que le 10 janvier 1857 au siège de Paul Delaroche, après sept candidatures infructueuses, Ingres s'opposant à son élection. En 1827, l'éditeur et lithographe Charles Motte le persuade d'illustrer la première édition française du Faust de Johann Wolfgang von Goethe, lui-même se chargeant de lithographier les planches et de les colorier à l'aquarelle. Le choix de la nature, lâattitude, la distribution de la lumière, la torsion des membres sont si singuliers, si voulus quâon dirait de beaucoup de ces épreuves quâelles ont été prises dâaprès les originaux du même maître. Il enseigne le principe néo-classique de la primauté du dessin sur la couleur, le retour à l'Antique cher à l'Allemand Winckelmann[f], mais n'est pas fermé aux idées nouvelles. En effet, l'ensemble des personnages à l'exception de la figure féminine allégorique de la liberté est issu de la classe populaire, c'est-à -dire du peuple. Degas possédait 250 tableaux et dessins de Delacroix. Les critiques, la plupart des artistes et le public accueillirent durement le tableau[59]. Eugène Delacroix est un peintre français né le 26 avril 1798 à Charenton-Saint-Maurice et mort le 13 août 1863 à Paris.. Dans la peinture française du XIX e siècle, il est considéré comme le principal représentant du romantisme, dont la vigueur correspond à l'étendue de sa carrière. Son réalisme dérange : la nudité de son torse, la pilosité des aisselles[114]. Et à mesure que les temps s'éloignent, on s'aperçoit que Stendhal, Charles Baudelaire, Barye, Balzac, Delacroix prennent naturellement place auprès d'eux. Avec Scène des massacres de Scio, que Delacroix présente en 1824 au Salon Officiel, comme avec La Grèce sur les ruines de Missolonghi deux ans plus tard, Delacroix participe au mouvement philhellène. Il aurait facilité l'achat par le baron Gérard de la Scène des massacres de Scio, présenté au Salon de 1824 et aujourd'hui au musée du Louvre), pour une somme de 6 000 francs[18]. Les réactions de la critique sont vives, voire virulentes. Dans une lettre datant du 28 octobre 1830 adressée à son frère Charles Delacroix, il écrit « J'ai entrepris un sujet moderne, une barricade, et si je n'ai pas vaincu pour la patrie, au moins peindrai-je pour elle. De cette seconde union naît le 6 août 1767 Henri-François Riesener, peintre, demi-frère de Victoire et oncle d'Eugène Delacroix qui aura de son union avec Félicité Longrois un fils, le peintre Léon Riesener. Cette protection n'établit cependant pas une paternité naturelle, et Maurice Sérullaz[e] évite de se prononcer à ce sujet[21]. ». Il repose au cimetière du Père-Lachaise, division 49. Pietà , vers 1842-1843, musée national Eugène-Delacroix. Avec le génie justement. Après cet échec, Delacroix conserve son tableau dans son atelier. Pour la charpente de la voûte, il sâétait inspiré de croquis faits au Palais de justice de Rouen et du vieux hall de Westminster quâil avait visité durant son séjour à Londres. Ce voyage allait marquer profondément le peintre. Il achète la maison en 1858[136]. L'Enlèvement de Rebecca, huile sur toile, 105 à 82 cm, musée du Louvre (1858). Le peintre note inlassablement, réalise des dessins et aquarelles, qui constituent un des premiers carnets de voyage où il décrit ce qu'il découvre.