45La procédure d’écriture, qui prévoit de nombreuses relectures et un processus de validation rigoureux, permet d’éliminer les passages polémiques. Il forma un nombre conséquent des futurs cadres de l’île. Chinweizu, D., 1975, The West and the Rest of Us : White Predators, Black Slavers, and the African Elite, New York, Vintage Books. 92 CLT/CID/89 : évaluation de l’HGA, juin 1992 ; C. Coquery-Vidrovitch, interview ; CLT/CID 4 : briefing pour le DG, 31 octobre 1987. stream 20 ODG 3/52 : doc. 123 CLT/CID 4 : doc. VIII, chap. 847-853. Critique au sujet de l’otan (Organisation du traité de l’Atlantique Nord), de la cee (Communauté économique européenne), de l’ocde (Organisation de coopération et de développement économiques) et des institutions financières internationales comme le fmi (Fonds monétaire international) et le gatt (General Agreement on Tariffs and Trade), il prédit (et déplore) une continuation de la domination occidentale sur l’Afrique après la fin de l’apartheid (Unesco 1998, viii : 880). 75 HGA : Études et documents no 8 : La méthodologie de l’histoire de l’Afrique contemporaine, Paris, Unesco, 1984 ; 61 : A. Letnev, « L’Afrique de l’Ouest dans l’historiographie marxiste ». Mbaké Diop, C., 2007, « La renaissance africaine : enjeux et perspectives culturelles, scientifiques et techniques dans l’œuvre de Cheikh Anta Diop », Présence Africaine, 175-176-177 : 469-497. Enfin, Ali Mazrui, dans le premier chapitre du volume viii, appelle l’Afrique à « se soustraire à l’emprise du néocolonialisme occidental » (ibid. L’unité et la continuité de cette équipe soudée autour d’un chef de section particulièrement consciencieux qui a pu galvaniser les énergies d’un comité scientifique aussi vaste que dispersé, ont été des facteurs déterminants de réussite »16. 4La direction de chaque volume est donnée à des notoriétés6. De plus un stock de volumes de l’hga conservé à l’Unesco aurait été jeté par erreur110. Les autres versions ont une diffusion plus faible. Elle n’hésite pas à critiquer le déroulement du projet et la qualité du travail, et déplore de n’être pas assez associée au projet25. 70 CLT/CID/157 : doc. 19Dès le lancement du projet il est prévu que l’hga soit « une histoire du continent considéré dans son ensemble comme une totalité ; […] une histoire envisagée de l’intérieur, à partir du continent lui-même, […] les Africains étant considérés comme sujets et non comme simples objets d’histoire »34. Volume VI, depuis 1971. VII, 8 juillet 1980 ; CLT/ CS/11 : commentaires d’A. Glélé, M., 1981, Religion, culture et politique en Afrique Noire, Paris Economica/Présence Africaine. Le Vatican et l’impératrice d’Iran fournissent aussi des financements60. It was published between 1980 and 1999. D’hier à demain, Paris, Hatier. Chloé Maurel, « L’histoire générale de l’Afrique de l’Unesco »,  Cahiers d’études africaines, 215 | 2014, 715-737. 74 CLT/CS/11 : commentaires de A. Letnev sur le vol. Bien qu’il n’y ait alors pas beaucoup d’historiens africains7, l’Unesco parvient à nommer comme directeurs de volumes des historiens africains de valeur : pour le volume i, Joseph Ki-Zerbo (Présence Africaine 2006 ; Abdelmadjid 2007) ; pour le volume ii, l’Égyptien Gamal Mokhtar, professeur d’histoire ancienne à l’Université du Caire ; pour le volume iii, le Marocain Mohamed el Fasi, historien et ancien ministre de l’Éducation nationale et des Beaux Arts de son pays ; pour le volume IV, le Guinéen Djibril Niane, spécialiste de l’empire du Mali et de collecte d’histoire orale8 ; pour le volume V, le Kenyan Bethwell A. Ogot ; pour le volume vi, le Nigérian Jacob Festus Ade Ajayi, professeur d’histoire et recteur de l’Université de Lagos et l’un des principaux représentants de l’« École d’Ibadan », école historique née au Nigeria dans les années 1950 et influente jusque dans les années 19709 ; Ade Ajayi a innové par l’emploi de sources orales ; mû par le nationalisme, il a mis l’accent sur les forces religieuses à l’origine de l’émergence du Nigeria moderne ; pour le volume vii, le Ghanéen Adu Boahen ; pour le volume viii, le Kényan Ali Mazrui, assisté à partir de 1984 de l’Ivoirien Christophe Wondji, agrégé d’histoire. Le texte affirme aussi, se référant à Julius Nyerere, que « si nombre de dirigeants du continent adoptèrent le socialisme, ce fut aussi, […] qu’il s’accordait bien avec le mode de vie africain : les Africains n’avaient pas besoin qu’on le leur enseigne, car il était déjà ancré dans leur société traditionnelle » (Unesco 1998, viii : 895-896)76. Professeur d’histoire au moment de l’indépendance, il fut longtemps directeur du département de Langue et Lettres malgaches de l’Université d’Antananarivo. 124 Doc. La publication de la version arabe s’est heurtée à la difficulté de trouver un éditeur (Vansina 1993). Dans cet esprit, a partir de 1964, l’Unesco a promu la redaction d’une Histoire generale de l’Afrique (HGA), qui a ete publiee entre 1980 et 1999. La mise en parallèle de la puissance militaire de l’Ouest africain, comme le Ghana et le Mali, avec les faiblesses de la France capétienne à la même époque, la valorisation du rayonnement religieux du royaume du Congo au xve siècle, de la richesse culturelle du Bénin, de la force d’attraction politique au xviiie siècle en Afrique centrale de l’empire Lunda, en sont des caractéristiques. ... II est consacrée à la civilisation de l’Égypte ancienne en raison de sa place éminente aux premiers temps de l’histoire de l’Afrique. Études et documents, 8 »). 122 CLT/CID/136 : lettre de Mamadou Seck à ADG/CC, 11 juin 1987. Il y avait d’ailleurs des frictions entre l’École d’Ibadan et les africanistes de Grande-Bretagne et des États-Unis d’Amérique, qui jugeaient les membres de l’École d’Ibadan insuffisamment objectifs et trop impliqués politiquement. En montrant que dans l’Antiquité et au Moyen-Âge existaient en Afrique des systèmes politiques et économiques très évolués, l’ouvrage vise à valoriser l’histoire et la culture africaines, à donner à l’identité africaine une « conscience historique rénovée » (Unesco 1980, I : 9-10, 13, 15). Unesco launched from 1964 the collective writing of the General History of Africa. « Tous ces projets visaient à combler les lacunes constatées dans l’Histoire de l’humanité », comme l’observe le conseil exécutif de l’Unesco33. VIII, section VI : « Le panafricanisme : libération et intégration depuis 1935 » ; chap. Les « nouveaux historiens » de l’Afrique (dont Cheikh Anta Diop) s’efforcent d’utiliser des sources africaines et notamment archéologiques, par réaction à l’utilisation exclusive de sources extérieures comme cela avait été le cas jusqu’alors. 109 C. Coquery-Vidrovitch, Interview, 5 février 2013. Découvrez Histoire de l'Afrique Noire d'hier à demain le livre de Joseph Ki-Zerbo sur decitre.fr - 3ème libraire sur Internet avec 1 million de livres disponibles en web, tablet, and phone. 29 : E. K. Kouassi, « L’Afrique et l’ONU », p. 959, citation p. 961. Les auteurs des chapitres sont aussi choisis par le comité. 104 CLT/CID/89 : évaluation de l’HGA, juin 1992 ; CLT/CID/136 : foire internationale du livre, Dakar, 25-31 mai 1988, rapport de mission, par Mamadou Seck ; CLT/CID 4, rapport de mission de Jeanette Coulibaly, 16 septembre 1986. 40Le projet hga a une dimension engagée puisque les mouvements de libération africains reconnus par l’oua y sont associés dès 197370. Statuts du comité scientifique international pour la rédaction et la publication d’une HGA ; HGA, vol. 4 Voir aussi, sur ce projet, K. Naumann (à paraître) et P. Duedahl (2011). 95 CLT/CID/89 : rapport sur les projets d’histoire, décembre 1992, par C. Wondji. Vansina, J., 1993, « Unesco and African Historiography », History in Africa, 20 : 337-352. Wondji observe qu’après l’euphorie initiale il y a eu une période d’« acceptation critique » : le travail est jugé bon, mais considéré comme long et coûteux. 5 : 1999 ; vol. Dans cet esprit, à partir de 1964, l’Unesco a promu la rédaction d’une Histoire générale de l’Afrique (HGA), qui a été publiée entre 1980 et 1999. : 847-853)87. 57 Conseil exécutif, 156 EX/10 Rev, Paris, 20 mai 1999, 3.5.3 : « Suivi du projet d’histoire générale de l’Afrique ». 40 A. M. M’Bow, préface à l’HGA, vol. La réalisation de l’HGA a donné lieu à d’importants travaux de documentation et d’inventaire. 21 Augustin Gatera, Interview, 31 janvier 2013. Au colloque du Caire en 1974 sur l’Égypte antique, il y a eu une vive discussion entre égyptologues autour de Cheikh Anta Diop. 36L’Unesco a aussi envisagé de demander des financements à la communauté afro-américaine : « La bourgeoisie riche africaine-américaine a beaucoup de moyens et aimerait faire quelque chose en direction de l’Afrique », observe Monique Lesueur en 199261. La réalisation de l’hga donne lieu à d’importants travaux de documentation et d’inventaire, à des campagnes de collecte de la tradition orale et de manuscrits inédits, à la préparation d’un Guide des sources de l’histoire de l’Afrique et d’une collection d’« études et documents » sur l’histoire de l’Afrique (Unesco 1984), et à des rencontres entre spécialistes. El Fasi,M (dir) Histoire générale de l'Afrique, tome III, l'Afrique du VIIe au XIe siècle, Unesco, 1 Le projet de l'HGA a son origine dans la résolution de la conférence 2 Parmi les rédacteurs de l'Histoire générale de l'Afrique, les historiens peuvent télécharger les références bibliographiques pour lesquelles Bilbo a trouvé un DOI.. pdf>. 119 Doc. 7Si un effort a été fait pour représenter de manière équitable les Africains par rapport aux Occidentaux, en revanche l’équilibre hommes/femmes est loin d’être respecté ; seulement deux femmes figurent parmi les trente-neuf membres du comité : Mutumba Mainga Bull, Zambienne, historienne de l’Afrique australe, professeure à l’Université de Lusaka, et A. Jones, Libérienne, spécialiste de l’histoire du Liberia, professeure à l’Université du Liberia à Monrovia. L'Histoire générale de l'Afrique sera, avant tout, une histoire des idées et des civilisations, des sociétés et des institutions. Histoire de l'afrique avant la colonisation pdf Histoire de l'Afrique — Wikipédi . 14 CLT/CID 4 : mémo Unesco, février 1987 (bulletin pour la presse). Celui-ci, quand il l’estime prêt, est communiqué à tous les membres du Comité qui dans un délai de deux mois doivent renvoyer leur avis et leurs commentaires éventuels. 98 CLT/CS/7 : lettre de Wole Soyinka à A. Boahen, 6 janvier 1978. Histoire générale de l'Afrique Histoire générale de l'Afrique. 46 Vol. 35 A. M. M’Bow, préface à l’HGA, vol. A. Boahen, sur les « initiatives et réactions » des Africains49. 3 à 9 contiennent l’expression « Initiatives et résistances africaines ». 33 Conseil exécutif, 156 EX/10 Rev, Paris, 20 mai 1999, 3.5.3 : « Suivi du projet d’histoire générale de l’Afrique ». 29L’ouvrage insiste aussi sur l’idée que l’Afrique a influé sur l’histoire des autres continents et notamment sur l’Europe : ainsi dans le volume viii il est dit que « l’Afrique a aidé l’Europe à se réhumaniser » (ibid. 1 & 2 : 1980 ; vol. du 22 février 1988 : « Grand programme XI : la culture et l’avenir ». 99 CLT/CID/89 : rapport sur les projets d’histoire, décembre 1992, par C. Wondji. Il dénonce le rôle des Occidentaux dans l’élimination de Lumumba en 1961, le coup d’État contre N’Krumah en 1966, « les interventions britanniques au Kenya et Tanganyika en 1964 pour réprimer les soulèvements contre les régimes pro-occidentaux ; […] nombre d’interventions françaises visant à soutenir des régimes profrançais en Côte-d’Ivoire en 1964 et 1968 par exemple ; de nombreuses opérations de mercenaires pour renverser des gouvernements africains “gauchisants” comme en Guinée en 1970 et aux Seychelles en 1979 et 1982 » (ibid. : 997). Études et documents, 5 »). CLT/CPD/DIA/2009/RP/134, mars 2009, « Pedagogical Use of the General History of Africa », Expert Meeting (doc. établi pour la réunion de juillet 1979. 128 P. Manning, Interview, 10 février 2013 ; A. Gatera, Interview, 31 janvier 2013. Histoire générale de l’Afrique. 44Ce sont par ailleurs certaines affirmations d’auteurs ou de directeurs de volumes qui suscitent des polémiques politiques, notamment celles de A. Mazrui qui souhaite que l’hga mentionne la « République démocratique arabe sahraouie »77, ce que l’Unesco ne peut accepter, cette république n’ayant pas été reconnue par les Nations Unies78. C’est aussi un exploit de la coopération scientifique internationale : un projet collectif de savants dispersés sur différents continents, à l’ère d’avant l’Internet. ), 1975-1986, The Cambridge History of Africa (8 vols. 9-10-15 ; même phrase dans ODG 3/52 : doc. de 1993 intitulé « La situation actuelle des projets et les perspectives de financement ». 26Pour redonner son identité propre à l’Afrique, les efforts des acteurs de l’hga passent notamment par le « rétablissement de la terminologie authentique », dans les noms de lieux ou de peuples ; ainsi, Hottentot est remplacé par Khoi-Khoi, Bushman par San44. 47Les passages les plus vifs se trouvent sans doute dans le chapitre « l’Afrique et les pays capitalistes » du volume viii, écrit par l’écrivain, poète et historien nigérian D. Chinweizu (1975). Session 2 : Orientation générale du 9ème volume La session 2 a examiné l’orientation générale du 9eme volume de l’Histoire générale de l’Afrique. Ils réhabilitent les grands conquérants africains, diabolisés par l’historiographie coloniale, et mettent en valeur la richesse et le rayonnement des empires précoloniaux. 108 CLT/CID/89 : rapport sur les projets d’histoire, décembre 1992, par C. Wondji. C’est le cas de l’éditeur Charles Smith, des éditions Simon and Schuster51, et de Philip Curtin qui, en 1980, dans ses commentaires sur certains chapitres du volume VII, estime que l’approche est trop « afro-centrée » et qu’on est passé d’un extrême à l’autre : alors qu’avant on écrivait l’histoire de l’Afrique du Sud en ne parlant que des Blancs, désormais on ne parle que des populations africaines d’Afrique du Sud52. 27Le panafricanisme apparaît clairement dans la structure de l’hga, où plusieurs chapitres sont consacrés à l’Afrique dans son ensemble45. A Boahen à Ranger, 19 décembre 1978 ; HGA, vol. L’accent doit désormais être mis sur les éditions abrégées ayant un public plus large »101. 19 CLT/CID 4 : mémo Unesco, février 1987, bulletin pour la presse (citation) ; Jan Vansina (1993). 43Malgré le faible nombre de représentants des pays de l’Est parmi les protagonistes du projet, on peut observer que parmi les publications de l’hga, plusieurs tiennent compte de l’historiographie marxiste sur l’Afrique (Unesco 1984 : 61)75. 43 CLT/CID 4 : mémo Unesco, février 1987 (bulletin pour la presse). 103 CLT/CID/89 : évaluation de l’HGA, juin 1992, p. 5. 79 CLT/CID/103 : lettre de J. Vansina à C. Wondji, 15 mai 1997. A. Ogot ; ce texte est publié dans la brochure Préparation d’une histoire générale de l’Afrique, Paris, Unesco, 1983. 54 CLT/CID/89 : évaluation de l’HGA, juin 1992, pp. Letnev, 29 août 1980. Certains directeurs de volumes comme A. Boahen ont eu du mal à accepter l’intervention du Comité scientifique international sur le processus de rédaction de leur volume97. 8 : 1998). De réels efforts de diffusion ont été effectués par l’Unesco notamment à travers les médias (presse, radio, télévision), en Occident et en Afrique, et apparemment avec succès104. Télécharger un livre Histoire générale de l'Afrique - Volume 2, Afrique ancienne en format PDF est plus facile que jamais. Elle comporte de nombreuses vérifications par tous les membres du comité scientifique international et par ceux du bureau, afin d’obtenir le maximum de garantie scientifique. Il considère qu’« aujourd’hui, […] une grande partie de la coopération régionale ne sert pas les intérêts des pays africains mais ceux des organismes d’aide étrangers, des consultants et des sociétés transnationales » (ibid. Longtemps, mythes et préjugés de toutes sortes ont caché au monde l'histoire réelle 39 CLT/CID/89 : rapport sur les projets d’histoire, décembre 1992, par C. Wondji. Il s’efforce de défendre l’idée d’une culture africaine vivante authentique, en « continuité avec les temps antérieurs », et ce « malgré l’adoption de techniques ou d’instruments venus d’Europe »41. 22Les nouveaux historiens africains s’élèvent contre l’idée jusqu’alors répandue que les sociétés africaines ne pouvaient faire l’objet d’une étude scientifique, faute notamment de sources et de documents écrits. 29 : R. D. Ralston, « L’Afrique et le nouveau monde » (avec une contribution de F. Mourao). 8 févr. 24 : S. K. B. Asante, « Le panafricanisme et l’intégration régionale », en collaboration avec D. Chanaiwa, p. 797, citations, pp. Par contrepoint, la première phrase de l’introduction du volume i de l’hga, écrite par Joseph Ki-Zerbo, est : « L’Afrique a une histoire », et il ajoute : « L’Histoire de l’Afrique doit être réécrite. « Si les grands savants sont souvent peu disponibles, les savants de moindre envergure mais de grande disponibilité ont souvent peu de moyens techniques pour être en mesure de respecter les délais » ; « coincé entre le désistement de l’un et le retard de l’autre, le Secrétariat trouve une porte de sortie dans le recours à un troisième auteur ; mais la courbe du retard aura irrésistiblement monté »100. 118 156 EX/10 Rev., Paris, 20 mai 1999, 3.5.3 : « Suivi du projet d’histoire générale de l’Afrique ». NOM DE FICHIER: Histoire générale de l'Afrique, tome 2 : Afrique ancienne.pdf, AUTEUR: Unesco. Aqmi.. p. Aqmi, Analyse et reflexion - L'histoire de l'Afrique designe l'ensemble des faits passes concernant l'Afrique, introduction a Arts et peuples C'est d'un point de vue africain que Joseph Ki-Zerbo, historien et homme politique burkinabe, aborde les. 76 Vol. 27 CLT 1982-83 CAB/7/68 : brochure Préparation d’une histoire générale de l’Afrique, Unesco, 1983, p. 33. Les defis du terrorisme au Sahel. Christophe Wondji parle même d’« une période d’accueil euphorique » dans les premières années108. Certains intellectuels comme Philippe Decraene (1982 : 38-40) se montreront cependant critiques envers cette nouvelle histoire, estimant qu’elle est au fond « aussi apologétique dans ses formes que celle qu’elle prétend condamner ». Le texte revalorise le passé précolonial de l’Afrique. & Oliver, R. introduction à l histoire de l afrique salmon. Le projet de manuels inspirés de l’hga, idée ancienne elle aussi, a été repris récemment123. II, pp. Directeur du . 15Il y a eu plusieurs phases dans la préparation, comme l’Unesco le décrit en 1987 : la première phase, de cinq ans, de 1965 à 1970, « visait à rassembler des éléments de documentation écrits et oraux sur place, en Afrique, tandis qu’étaient discutés les problèmes de méthodologie dans des réunions scientifiques internationales »26. 20Dans l’ouvrage, le continent africain est souvent considéré comme un tout36. 63 P. Manning, Interview par voie électronique, 10 février 2013. Dès les années 1980, certains pays d’Afrique se montrent très intéressés à diffuser les ouvrages et à en assurer la promotion, comme la Zambie105 et l’Algérie106. 63Un des atouts de l’hga par rapport à la Cambridge History a été sa parution en version poche. Court Curriculum Vitae : Spécialiste de l’histoire de l’Afrique occidentale au XIXe siècle ; ancien vice-recteur de l’Université de Lagos ; professeur émérite, Département d’histoire à … 82 CLT/CID 99 : lettre de A. Mazrui à A. Gatera, 18 novembre 1991 ; CLT/CID 99 : lettre de C. Wondji à A. Gatera, 6 juin 1991. 10-11. Ki-Zerbo, J., 1972, Histoire de l’Afrique noire. Catherine Coquery Vidrovitch explique aussi que l’hga est trop détaillée pour un étudiant de premier cycle et insuffisante (car ancienne) pour un chercheur. 55 156 EX/10 Rev, Paris, 20 mai 1999, 3.5.3 : « Suivi du projet d’histoire générale de l’Afrique ». Le caractère afro-centré de l’entreprise et sa dimension d’engagement politique (liens avec les mouvements de libération africains, affirmations anti-impérialistes dans l’ouvrage) sont le témoignage d’une époque marquée par le tiers-mondisme. 78 CLT/CID 99 : lettre de M. Lesueur à A. Mazrui, 17 juillet 1992. : 716-719). 4 : 1985 ; vol. le continent africain site officiel de l académie de. I, pp. l'histoire de l'Afrique », qui comprend les volumes suivants : 1. Statuts du comité scientifique international pour la rédaction et la publication d’une HGA. Dans cette publication, le continent est considéré dans son ensemble, ce qui atteste de l’inspiration panafricaine du projet. Dans cet article fondé sur l’étude des archives de l’Unesco (rapports, correspondances, articles de presse) et sur des entretiens inédits, il conviendra de présenter les acteurs du projet, le mécanisme mis en place, les étapes de la réalisation, de souligner le caractère afro-centré du projet et sa dimension politique, avant d’analyser les difficultés rencontrées et d’évaluer la diffusion de l’ouvrage. 58La diffusion et la promotion offrent un bilan contrasté. Quel rôle l’histoire de l’Afrique peut-elle jouer pour répondre aux conséquences sociales et humaines de la pandémie du COVID-19 sur le continent ? Unesco (Collectif), 1981, La décolonisation de l’Afrique : Afrique australe et corne de l’Afrique, Paris, Unesco (« Histoire générale de l’Afrique. 50 CLT/CID 4 : lettre de Tsegaye Gabre-Medhin, poète éthiopien, conseiller au ministère de la Culture d’Éthiopie, à M’Bow, 29 juillet 1987. 121 Préface à l’HGA par M’BOW, p. 13 ; 156 EX/10 Rev, Paris, 20 mai 1999, 3.5.3 : « Suivi du projet d’histoire générale de l’Afrique » ; et doc. « Sa forme et son coût prohibitif en rendent la large distribution difficile. 26 : D. Chinweizu, « L’Afrique et les pays capitalistes », pp. Soutenu par plusieurs États africains et par l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ce projet est représentatif de la forte demande de reconnaissance de son identité du continent à partir des années 1960. 67 CLT/CID/137 : doc. Car jusqu’ici, elle a été souvent masquée, camouflée, défigurée, mutilée » (ibid. Malgré le caractère controversé des positions de Cheikh Anta Diop, sa participation au projet ne nuira pas à la reconnaissance de la qualité scientifique de l’ouvrage. Les spécialistes de nombreux pays qui ont travaillé à cette œuvre se sont d’abord attachés à en jeter les fondements théoriques et méthodologiques. 25Les protagonistes de l’hga s’élèvent avec indignation contre les affirmations selon lesquelles l’Afrique ne pourrait pas avoir d’histoire (Unesco 1980, I : préf.). 46Malgré la procédure de rédaction complexe (nombreuses relectures) et les contraintes diplomatiques liées au fait que l’hga est rédigée sous l’égide de l’Unesco (nécessité de ménager les sensibilités politiques des différents États membres [Unesco 1984]), l’ouvrage comporte plusieurs passages très engagés, en particulier dans les volumes vii et viii. 56L’Unesco vise une large diffusion de l’hga, il s’agit de toucher tous les publics, des spécialistes avec la version intégrale, au grand public avec la version abrégée, aux enfants avec les manuels et les bandes dessinées, et même les « paysans analphabètes, en particulier grâce à des enregistrements sur cassettes »102. : 51, 1984 : 15-18), revient la citation d’un historien britannique, Hugh Trevor-Roper qui, en 1963, a affirmé que l’Afrique n’avait pas d’histoire : « Peut-être pourrons-nous, plus tard, parler d’une histoire de l’Afrique […]. A. Boahen, « L’Afrique face au défi colonial », pp. L'Histoire générale de l'Afrique est une œuvre pionnière, à ce jour inégalée dans son ambition de couvrir l'histoire de la totalité du continent africain, depuis l'apparition de l'homme jusqu'au enjeux contemporains auxquels font face les Africains et leurs Diasporas dans le monde. Abdelmadjid, S., 2007, « Joseph Ki-Zerbo, le savant, le politique et l’Afrique », Esprit, 8-9 : 83-108. 49Le projet HGA a dû surmonter bien des difficultés pratiques pour aboutir. 86 Vol VII, chap. Ce projet est representatif de la forte demande de reconnaissance de son identite du continent a partir des annees 1960. 116 P. Manning, Interview, 10 février 2013. Cela a peut-être induit une place importante accordée au phénomène religieux, notamment chrétien, dans l’hga. L'Histoire sera envisagée essentiellement de l'intérieur. I, pp. : 867). Au cours du projet, A. Letnev réclame que l’hga mette davantage l’accent sur les aspects économiques de l’histoire de l’Afrique, qu’on réévalue les effets néfastes du travail forcé, qu’on tienne mieux compte de l’historiographie marxiste, et qu’on souligne que la Révolution d’Octobre 1917 avait prôné la libération des colonisés74. 91 CLT/CID/89 : rapport sur les projets d’histoire, décembre 1992, par C. Wondji, p. 7. Les difficultés financières ont augmenté à partir de 1984, date du retrait des États-Unis de l’Unesco, ce qui a entraîné une diminution importante du budget de l’organisation, une véritable « crise financière » en son sein (Vansina 1993). Parmi les avancées qu’a permis le projet hga soulignons l’importance de la collecte des manuscrits et des traditions orales, de l’inventaire d’archives (même s’il semble que dans la rédaction de l’hga, le recours à des sources de première main soit l’exception)127 ; des réflexions méthodologiques (Unesco 1980, I, chap. L’ouvrage se veut aussi « le reflet fidèle de la façon dont les auteurs africains voient leur propre civilisation »37 et entend faire « apparaître la contribution des Africains au développement de l’humanité »38. Passé ce délai le texte est considéré comme approuvé »19. 73 CLT/CS/8 : lettre de A. Letnev, février 1973 ; CLT 1982-83 CAB/7/68. Le projet de manuels a une nouvelle fois été entravé, en raison du manque d’argent, et de controverses sur les questions d’esclavage (les historiens d’Afrique du Nord s’opposaient à ce qu’on y mentionne la traite par les Arabes)125. République fédérale d'Allemagne (publié en 1970). 83 CLT/CID 99 : lettre de A. Mazrui à A. Gatera, 30 septembre 1991 ; CLT/CID 99 : lettre A. Gatera à A. Mazrui, 12 septembre 1991. Mais pour l’instant, il n’y en a pas : il n’y a que l’histoire des européens en Afrique. 15 : C. Coquery-Vidrovitch, « Économie coloniale des anciennes zones françaises, belges et portugaises (1914-1935) », p. 411. Fauvelle, F.-X., 1996, L’Afrique de Cheikh Anta Diop : histoire et idéologie, Paris, Karthala (« Tropiques »). 65 A. GATERA, Interview, 31 janvier 2013.