Les prix Nobel de littérature et prix Nobel de la paix sont exclus du barème. Le classement compte le nombre total d'articles publiés sans pondérer ces articles par leur impact[6]. L’impact de ces éléments sur le résultat final n’est pas examiné. Le critère de productivité prend en compte le nombre d’équivalents temps plein du corps académique de chaque institution s'il a pu être déterminé. Pour ce qui concerne les 60 % de la note, qui dépendent du décompte d'articles et du nombre de citations, « le principe général est le même que pour les prix. L'Université Grenoble Alpes a fait son entrée en 2020 dans le top 100 du prestigieux classement global de Shanghai qui compare la productivité de la recherche des 1000 meilleures universités dans le monde. Le classement est très médiatisé en France[30],[31], contrairement à certains pays comme les États-Unis ou le Royaume-Uni dont les établissements sont pourtant très bien classés, et pousse la France à faire des choix qui vont à l’encontre de « l’esprit de service public », tels que la création de regroupements universitaires parfois artificiels, dans une logique de concurrence et de rationalisation économique[6],[23],[32], avec l'objectif clair de monter dans le classement[31],[33],[10],[34], mais sans que les effets de cette politique soient immédiatement détectables[26]. L’impact de ces éléments sur le résultat final n’est pas examiné. Pire : toutes les données sont aisément manipulables. De plus, le classement favorise les institutions anciennes, de grande taille, et les sciences dures (particulièrement la médecine et la biologie) au détriment des sciences sociales et du droit. En effet, la recherche française s'effectuant en général dans des unités mixtes de recherche qui associent des universitaires au CNRS, le classement Shanghaï attribue 50 % du bénéfice à l'université et 50 % à l'organisme du CNRS[19]. Mais puisque le CNRS et les autres organismes de recherche français n'apparaissent pas dans le classement Shanghaï, cela veut dire que « la moitié du bénéfice du prix ne profite à personne et s'évapore complètement » (Albert Fert[19]). Les critiques du classement portent principalement sur le choix des critères utilisés et sur la méthode de calcul pour en montrer le caractère arbitraire et non pertinent[6],[8],[9],[10]. Une pondération décroissante est appliquée : 1 pour les lauréats postérieurs à 2011, 0,9 pour les lauréats de 2001-2010, 0,8 pour 1991-2000, et ainsi de suite jusqu'à 0,1 pour les lauréats de 1921-1930. (...) dans le cas de publications d'un laboratoire universitaire associant l'université et un organisme comme le CNRS, à peu près 50 % du bénéfice restera en général à l'université et 50 % s'évaporera en ne profitant à personne[19]. C'est la mondialisation. En dépit de toute rigueur, la normalisation des scores change chaque année sans que les poids des critères soient modifiés en conséquence. La méthode de classement et sa pertinence sont vivement critiquées et en particulier l'affirmation selon laquelle ces critères seraient pertinents et objectifs. « Les trois grandes universités d'Aix-Marseille veulent fusionner et unir leurs forces pour atteindre à la 26e place du fameux classement de Shanghai. Copyright © 2020 ShanghaiRanking Consultancy. Dès 2005, le ministre de l'éducation nationale du gouvernement de Dominique de Villepin, Gilles de Robien, déclare que « pour affronter la concurrence internationale [il faut] remonter dans le classement, [et ainsi] redevenir capable d'attirer des talents étrangers »[3]. L'objectif même de faire un tel classement n'est pas discuté, et les bonnes pratiques[21] sont oubliées: les institutions évaluées ne disposent pas des données leur permettant de comprendre comment elles l'ont été, et les auteurs n'anticipent pas la façon dont les institutions peuvent adapter leur comportement en réaction au système d’évaluation[6]. It has been recognized as the precursor of global university rankings and the most trustworthy one. Pour atténuer ce défaut de prise en compte des sciences humaines et sociales, le classement attribue un poids double, dans le décompte des publications, aux publications référencées dans le Social Science Citation Index. Parmi celles-ci, Nature et Science bénéficient en sciences exactes d'une notoriété inégalée. Au début des années 2000, l'Université Jiao-tong de Shanghai cherche à élaborer un plan stratégique pour justifier les fonds publics versés pour qu'elle se hisse au niveau des meilleures universités internationales[1]. Il en ressort une critique très argumentée des critères qui sont utilisés (que les auteurs qualifient de « non pertinents »), ainsi que des paradoxes dans la méthode utilisée[11],[6], les auteurs concluant que « le classement de Shangaï, malgré la grande couverture médiatique qu’il reçoit chaque année, n’est pas un outil pertinent pour juger de la « qualité » des institutions académiques, guider le choix des étudiants ou des familles, ou promouvoir des réformes du système d’enseignement supérieur »[6]. ». Découvrez le classement 2020 des écoles de commerce post-prépa par Challenges: atouts, voies d'admission, débouchés. De fait, le classement est surtout considéré par les administrations, les équipes pédagogiques et les ministères (qui en ont fait un mode d'évaluation des universités) alors que l’orientation des étudiants, et notamment vers les universités de sciences sociales, prend en compte de nombreux facteurs, souvent personnels[24]. La façon dont le classement comptabilise des récompenses anciennes favorise les pays dont le paysage académique est très stable et des institutions anciennes[N 6] (en particulier, les affiliations des récipiendaires français du prix Nobel utilisées pour le classement ont fait l'objet de discussions[11]). Ce critère ne mesure donc que très imparfaitement la capacité d’une institution à produire actuellement une recherche de fort impact[6]. À la 99e place, elle est la seule université française en région à figurer dans le top 100 aux côtés de 4 établissements parisiens. « sur la validité d’un indice qui fait varier la position d’une université de plus de 100 rangs par le seul fait d’attribuer à l’université de Berlin ou à l’université Humboldt le Prix Nobel d’Einstein obtenu en 1922 ». Les données initiales utilisées ne sont pas rendues publiques et donc ne peuvent pas être vérifiées », « les auteurs du classement sont tombés dans ces pièges élémentaires liés à la normalisation », « qu'on ne peut pas conclure que s’améliorer sur un critère permet de monter dans le classement », « pour affronter la concurrence internationale [il faut] remonter dans le classement, [et ainsi] redevenir capable d'attirer des talents étrangers », « l’amélioration du rang de nos établissements d’enseignement supérieur dans les classements internationaux, avec l’objectif de classer au moins deux établissements français parmi les 20 premiers et 10 parmi les 100 », « notre objectif est d’avoir dix universités françaises dans les cent premières de ce classement d’ici à 2012 », « Lorsqu'ils choisissent leur future université, les étudiants américains, australiens, chinois, indiens regardent ce classement. C'est la mondialisation. Philippe Mahrer explique ainsi que les pays disposant de nombreuses écoles ou universités de petite taille sont défavorisés dans le classement, de même que les universités, centres de recherche ou écoles travaillant en réseau comme c'est souvent le cas en Europe[18]. Since 2003, ARWU has been presenting the world top universities annually based on transparent methodology and objective third-party data. Par ailleurs, calculer la moyenne pondérée de critères représentant la production (les cinq premiers) et la productivité (le dernier) conduit nécessairement à un résultat dénué de sens, comme si l'on cherchait à calculer la richesse d'un pays en faisant une moyenne du PIB et du PIB par habitant[6]. Cet argument de la montée dans les classements apparaît donc souvent au premier plan dans les présentations relatives aux nouveaux regroupements universitaires[29]. Il consacre chaque année les universités les plus productives en matière de recherche. Dans sa lettre de mission à Valérie Pécresse, alors ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Nicolas Sarkozy exigeait « l’amélioration du rang de nos établissements d’enseignement supérieur dans les classements internationaux, avec l’objectif de classer au moins deux établissements français parmi les 20 premiers et 10 parmi les 100 », ce qu'elle a réaffirmé en disant que « notre objectif est d’avoir dix universités françaises dans les cent premières de ce classement d’ici à 2012 »[31] (en 2012 elles étaient trois; elles n'étaient encore que cinq en 2020). The 2020 Academic Ranking of World Universities (ARWU) is released today by ShanghaiRanking Consultancy. Université mode d'emploi : choisir et intégrer une licence, contenus des formations, conseils pour s'organiser et réussir, réorientation et rentrée décalée… - L'Etudiant Ce classement est particulièrement médiatisé en France, et il a un impact majeur sur les politiques publiques françaises: le classement d’un établissement étant fortement lié à sa taille, de nombreuses institutions universitaires ont été fusionnées dans les années 2010 avec pour objectif de monter dans le classement. Le classement d’un établissement étant sensible à sa taille, il en a été souvent déduit qu'une façon de monter dans le classement était de regrouper des établissements, à moyen constants. Les créateurs du classement soulignent eux-mêmes certaines de ses limites, notamment un biais en faveur des institutions de grande taille comme le sont celles des pays anglophones, ainsi que les difficultés à définir des indicateurs adéquats pour classer les universités spécialisées dans les sciences sociales[7]. Seuls les articles ayant fait l'objet d'une publication sont pris en compte. Les langages du politique, n o 102, 2013 (DOI lire en ligne, consulté le 23 août 2020) Hugo Harari-Kermadec, Le Classement De Shanghai. Pire : toutes les données sont aisément manipulables. Aucun critère du classement n'évalue la qualité de l'enseignement ni le niveau des élèves diplômés, ce qui est paradoxal dans un classement d'institutions dont l'une des deux vocations premières, à côté de la recherche, est l'enseignement et la formation professionnelle d'élèves qui pour la plupart ne se destinent pas à la recherche. Une approche fondée sur l’aide multicritère à la décision, Big is (made) Beautiful : Some comments about the Shanghai ranking of world-class universities, Does the Shanghai Academic Ranking Really Matter? Mais l’essayiste Ryan Craig estime que les classements détournent les universités américaines de leurs étudiants[39]: « Vous ne verrez rien sur la qualité des apprentissages, ni d’ailleurs sur l’emploi à la sortie. Vincke décortiquent le fonctionnement du classement de Shanghai, avec leur éclairage de spécialistes d’aide multicritère à la décision.